qui terminent une journée sans fin, sous la pluie; des soirs où en montant dans sa voiture, on se dit "ouf, c'est fini, on va rentrer et passer une soirée tranquille"; des soirs où coincé dans les embouteillages, on sourit mentalement à l'idée de retrouver son "home sweet home", ses enfants et ses chiens, toujours contents de vous voir. Et puis, on rentre la voiture, on entre dans la maison et là, rien ne se passe tout à fait comme prévu.
Les chiens sont là, frétillants comme d'habitude, enfin pas tous, il en a un qui reste étrangement en retrait, la tête basse et là, on se dit que quelque chose ne va pas...on balaye du regard le rez de chaussée, on pousse plus loin les investigations parce qu'on connait nos loustics et qu'on sait qu'il y a forcément anguille sous roche...on finit par découvrir avec horreur que le sac du reyclage a été déchiqueté en petits morceaux, on se dit "ouf, ce n'est que ça" et puis on découvre que non, ce n'est pas que ça...la moitié de la plainte de l'arrière cuisine a été dévorée et on râle, on se maudit d'avoir eu l'idée de prendre encore un chien...la coupable prend un air tellement triste qu'au bout de quelques secondes on ne lui en veut (presque plus) et on aurait même (presque) envie de la consoler.
Et puis votre mari vous dit de vous calmer, que ce n'est pas si grave,puisqu'elle a eu la bonne idée de s'en prendre à une plainte que personne ne voit à part nous -une petite voix vous dit que demain elle risque d'avoir une moins bonne idée et qu'elle pourrait éventrer le canapé- et comme si votre mari entendait votre petite musique intérieure, il rajoute, souviens-toi comme tu étais triste lorsque tu as perdu Scott et lui avait mangé la table du salon, et Henriette, comme tu as pleuré, lorsqu'elle est partie et pourtant, elle avait dévoré tes livres...
Alors vous vous calmez, vous les faites sortir le temps de réparer un peu les dégâts; elles reviennent vite puisqu'il pleut, enfin presque : il en manque une, toujours la même...vous vous égosillez "Magggggggggggguuuuuuuuuuuy!", mais rien, et comme il fait noir, vous n'y voyez rien, jusqu'au moment où un rouleau compresseur manque de vous renverser pour passer. Le dit rouleau compresseur, étant bien évidemment, votre chien, qui au passage vous a ramené toute la boue du jardin (eh oui, il pleut, vous n'avez pas oublié!) et vos n'avez plus qu'à pleurer dans la serviette que vous aviez préparée pour lui essuyer les pattes. Je vous passe l'état du chien, lavé la veille (forcément sinon, ce n'est pas drôle!) et l'état du sol...mais bon qui peut en vouloir plus de 3 minutes à ces gueules d'amour?